Par cet article, j’inaugure une nouvelle rubrique qui me tient très à coeur : la magie des plantes !
Et quoi de mieux pour commencer que de vous parler des plantes qui peuvent nous accompagner toute notre vie de femme ou de personne menstruée ?
Comment choisir et conserver ses plantes ?
- Choisissez IMPÉRATIVEMENT vos plantes bio !
- Renseignez vous également sur les producteurs. Dès que vous le pouvez, privilégiez les petits producteurs locaux.
- Selon leur forme galénique (= forme finale de la plante) des plantes, elles doivent être proposées dans un contenant respectueux du produit : un sachet en kraft pour les plantes en vrac (avec pas ou peu d’ouverture pour la protection du soleil), des bouteilles en verre opaque pour les huiles, eaux florales, teintures-mère, etc.
- Pour les tisanes, optez plutôt pour les plantes en vrac, souvent de meilleure qualité.
- Conservez-les précieusement dans un endroit à l’abri du soleil, de la chaleur et de l’humidité.
Quelles formes de plantes choisir ?
Il existe de nombreuses formes galéniques de plantes et toutes ont leurs avantages. À vous de choisir en fonction de vos préférences, de vos envies, de votre rythme de vie, etc.
Les tisanes : simples d’utilisation et plutôt douces, on peut même s’en faire des mélanges personnalisés. À prendre en infusion, en décoction ou en macération selon les plantes.
Pour cela, il vous faut choisir 3 à 5 plantes du même type (feuilles et fleurs ensemble, racines et graines ensemble, etc.). Vous pouvez soit faire une tisane composée de plantes à part égales, soit avec des proportions différentes selon votre objectif (50% de la plante principale, 30 à 40% d’une plante complémentaire qui agira en synergie et 10 à 20% d’une plante « correctrice » qui sera plutôt là pour le goût).
La teinture-mère ou l’alcoolature : très simple d’utilisation, elle s’emporte partout, se conserve très bien. Par contre, il y a généralement de l’alcool donc à éviter si vous n’en consommez pas. 😉
La poudre : également simple d’utilisation, elle peut souvent se mélanger à votre nourriture (comme la poudre d’ortie, par exemple). Par contre, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous donc choisissez bien votre fournisseur !
Les gélules : certainement, la forme la plus pratique d’utilisation mais pas toujours la plus qualitative ou efficace. En effet, contrairement aux autres formes, la gélule doit passer par la digestion, ce qui ne garantit par toujours une utilisation optimale. Assurez-vous de ne pas avoir de soucis digestifs. Et vérifiez également le dosage !
Les sirops : riches en sucres (donc attention à votre glycémie), c’est aussi un avantage pour le goût. Idéal pour les enfants, adolescent.e.s… ou grands enfants 😉
Les huiles essentielles : extrêmement puissantes et efficaces, elles sont à manier avec précaution. Renseignez-vous plutôt deux fois qu’une sur les contre-indications et précautions d’emploi (je n’en parlerai d’ailleurs par ici mais dans un prochain article).
Les eaux florales ou hydrolat : beaucoup plus douces que les huiles essentielles, elles sont non seulement efficaces en cosmétique ou en application externe mais peuvent aussi se boire. Elles sont souvent compatibles pour les enfants (et feront partie du même article que les huiles essentielles).
La gemmothérapie : il s’agit d’une macération de bourgeons, qui concentre en eux toute la puissance et le potentiel de la plante. Très efficaces, ils sont utiles pour travailler des points sur le long court (comme le framboisier pour le régulation du cycle menstruel).
Les huiles, macérâts huileux et baumes : très utiles pour une application externe (par exemple, pour les douleurs menstruelles), ils peuvent même être facilement fabriqués maison, avec des plantes fraiches ou sèches. 😉
À noter …
Ne vous y méprenez pas. Les plantes sont très puissantes, souvent autant que les médicaments. Certaines ont même directement inspiré la fabrication de médicaments !
Il est donc important de bien les connaitre avant de les utiliser. Et d’y aller progressivement en observant les réactions de notre corps au début de la prise.
Ne multipliez pas le nombre de plantes prises en même temps (quelle que soit leur forme) et renseignez-vous bien au préalable sur la posologie. Certaines plantes peuvent se prendre sur le long court mais beaucoup se prennent plutôt en cure…
Et maintenant … parlons plantes !
Le framboisier
« La plantes aux milles vertus »
Régulateur du cycle menstruel
Anti-oxydant, nutritif et riche en minéraux
Tonique utérin, anti-douleurs et astringent
Sous quelles formes le prendre ? En tisane (40 à 50g par litre d’eau ou 1 cuillère à soupe par tasse) ou en teinture-mère (40 à 160 gouttes par jour).
Sur le long court pour réguler le cycle menstruel : en gemmothérapie (15 à 60 gouttes le matin à jeun).
Quelles synergies ? Possibilité de l’utiliser en synergie avec l’achillée millefeuille en cas de douleurs menstruelles.
Possibilité de l’utiliser en synergie avec l’armoise en cas de retard ou de règles abondantes.
Quelles contre-indications ? Femmes enceintes durant les 8 premiers mois de grossesse (mais facilite l’accouchement, d’où l’intérêt d’en prendre en tisane pendant le dernier mois de grossesse).
À éloigner de toute prise de médicaments.
Pour en savoir plus, post Instagram à venir prochainement 😉
L’armoise
« Grande protectrice des femmes :
la grand-mère des plantes »
Emménagogue (diminue l’abondance et la douleur des règles)
Antispasmodique
Tonique, carminative et stimulante de la digestion
Sous quelles formes le prendre ? En infusion (20 à 30g par litre d’eau ou une cuillère à café par tasse), en poudre (3g à diluer dans un verre d’eau) ou en teinture mère (30 gouttes dans un verre d’eau).
Quelles synergies ? Possibilité de l’utiliser en synergie avec l’achillée millefeuille en cas de retard ou d’absence de règles.
Possibilité de l’utiliser en synergie avec le framboisier en cas de retard ou de règles abondantes.
Quelles contre-indications ? Personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancers hormonaux-dépendants, femmes enceintes et allaitantes.
Se renseigner en cas de prises de médicaments ou d’allergies. Usage ponctuel.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur mon post Instagram.
La grande camomille ou partenelle
« L’herbe des mères »
Anti-inflammatoire et anti-migraineuse
Stimulante du foie
Facilite la digestion
Sous quelles formes le prendre ? En tisane (mais amère : 1 cuillère à café par tasse ou 10g par litre d’eau), en teinture-mère (60g par jour) ou sous la forme de baume.
Quelles synergies ? Possibilité de l’utiliser en synergie avec le romarin en cas de migraines avant ou pendant les règles.
Quelles contre-indications ? Femmes enceintes ou allaitantes et personnes sous anti-dépresseurs, anti-coagulants ou anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
Pour en savoir plus, rendez-vous sur mon post Instagram.
L’ortie
« Un concentré de vitamines et minéraux ! »
Reminéralise l’organisme et nourrit les articulations
Anti-anémique : riche en fer, en magnésium et en silice
Diurétique et dépurative du sang
Sous quelles formes le prendre ? Fraiche, en infusion (30g par litre d’eau), en poudre (3 à 6g par jour) ou en sirop (jusqu’à 60g par jour).
Quelles contre-indications ? Hypotension ou insuffisance rénale.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur mon post Instagram.
La camomille allemande ou matricaire :
« La plante qui réconcilie la tête et le ventre »
Apaisante et relaxante
Antispasmodique, carminative et digestive
Anti-inflammatoire
Sous quelles formes le prendre ? En infusion (30g de fleurs fraiches ou séchées par litre d’eau ou 1 cuillère à soupe par tasse), en teinture mère ou alcoolature ou sous la forme de macérât huileux pour une application externe.
Quelles contre-indications ? RAS.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur mon post Instagram.
Le romarin
« La rosée de la mer :
puissante aromatique »
Protecteur du foie et facilitateur de la digestion
Réchauffant et stimulant nerveux
Antidépresseur naturel et stimulant de la dopamine
Sous quelles formes le prendre ? En infusion (1 cuillère à café par tasse ou 60g par litre d’eau), en teinture mère ou alcoolature (60 gouttes par jour).
Quelles synergies ? Possibilité de l’utiliser en synergie avec la grande camomille en cas de migraines avant ou pendant les règles.
Quelles contre-indications ? Femmes enceintes et allaitantes. Ne pas utiliser en continu sur une période de plus de 3 mois.
Pour en savoir plus, post Instagram à venir prochainement 😉
Le trèfle rouge
« En cas de ménopause ou de carence en oestrogènes »
Nutritive et alcalinisante
Oestrogène like et fertilité
Douce et émoliente
Sous quelles formes le prendre ? En infusion ou en douche vaginale.
Quelles contre-indications ? Personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancers hormonaux-dépendants ou souffrant d’hyperoestrogénie, femmes enceintes et allaitantes.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur mon post Instagram.
Le chardon marie
« Le meilleur ami du foie »
Hépato-protecteur et régénération des cellules du foie
Métabolisation et élimination des oestrogènes
Protection des reins et des surrénales
Sous quelles formes le prendre ? En graines moulues (1 à 2g par jour 30 min avant les repas), en gélules, en teinture-mère ou en décoction (1 cuillère à soupe par tasse, jusqu’à 3 tasses par jour avant les repas).
Quelles contre-indications ? Femmes enceintes et allaitantes. Diabète.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur mon post Instagram.
L’achillée millefeuille
« Le sourcil de Vénus »
Douce hépatique
Équilibre du cycle et du système hormonal
Diminution du SPM et de l’abondance des règles
Sous quelles formes le prendre ? En tisane (30g par litre d’eau), en teinture-mère (30 gouttes par jour) et en macérât huileux ou en baume pour une application externe en cas de douleurs utérines.
Quelles synergies ? Possibilité de l’utiliser en synergie avec le framboisier en cas de douleurs menstruelles.
Possibilité de l’utiliser en synergie avec l’armoise en cas de retard ou d’absence de règles.
Quelles contre-indications ? Femmes enceintes et allaitantes.
Se renseigner en cas de prises de médicaments ou d’allergies.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur mon post Instagram.
Le gattilier
« Le poivre des moines »
Régulateur des règles (douleurs et saignements)
Diminution du SPM
Progéstérone like
Sous quelles formes le prendre ? En décoction (1 cuillère à soupe par tasse jusqu’à 3 tasses par jour), en teinture-mère (jusqu’à 100 gouttes par jour en cas de SPM important ou de règles douloureuses), en capsules.
Quelles contre-indications ? Femmes enceintes et allaitantes ou en cas de contraception hormonale.
Cette plante est à manier avec une précaution particulière et peut ne pas convenir à tout le monde : n’hésitez pas à vous rapprocher d’une personne compétente avant de la consommer.
Pour en savoir plus, post Instagram à venir prochainement 😉
L’alchémille
« La plante amie des femmes »
Régulatrice des règles (règles abondantes, amérorrhée, dysmenorrhée)
Diminution des pertes blanches et anti-diarrhéique
Lutéotrope (régularise la sécrétion de progéstérone)
Sous quelles formes le prendre ? En décoction (1 cuillère à soupe par tasse jusqu’à 3 tasses par jour ou 30g par litre d’eau), en gélules ou en teinture-mère (jusqu’à 30 gouttes par jour).
Quelles contre-indications ? Femmes enceintes et allaitantes. Personnes souffrant ou d’ulcère.
À éloigner de toute prise de médicaments. Déconseillée aux personnes sous contraception hormonale.
Pour en savoir plus, post Instagram à venir prochainement 😉
La bourse à pasteur
« L’herbe du coeur »
Puissante hémostatique : régule les saignements (règles abondantes ou hémorragiques)
Réchauffante et stimulante
Circulatoire
Sous quelles formes le prendre ? En infusion (30g par litre d’eau) ou en teinture-mère (jusqu’à 60 gouttes par jour).
Quelles contre-indications ? RAS mais y aller progressivement au niveau des doses.
Se renseigner en cas de prises de médicaments ou d’allergies. Usage ponctuel.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur mon post Instagram.
La mauve
« Pour chouchouter ses intestins »
Riche en mucilages : adoucissante et émolliente
Protectrice des muqueuses (intestin, gorge)
Légèrement laxative
Sous quelles formes le prendre ? En infusion (20g par litre d’eau) qui prendra une magnifique couleur bleue.
Sa soeur, la Guimauve, est également très efficace et possède les mêmes propriétés. À consommer en décoction.
Quelles contre-indications ? RAS.
À éloigner de toute prise de médicaments.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur mon post Instagram.
L’onagre
« La Belle de nuit :
utile pour une application externe »
Souplesse et élasticité de la peau
Riche en acides gras essentiels et régulatrice des hormonesAnti-inflammatoire
Sous quelles formes le prendre ? En capsule (dosées à 500mg : 2 capsules matin et soir) ou en huile pour un usage externe.
Quelles contre-indications ? Femmes enceintes et personnes épileptiques. Personnes sous anti-coagulants ou devant subir une opération chirurgicale dans les jours suivants.
Pour en savoir plus, post Instagram à venir prochainement 😉
La sauge
« L’herbe sacrée :
régulatrice du cycle et des règles difficiles »
Anti-spasmodique : facilite la digestion
Oestrogène like (bouffées de chaleur, règles douloureuses, etc.)
Régulatrice de la transpiration
Sous quelles formes le prendre ? En infusion (1 cuillère à soupe par tasse, jusqu’à 3 tasses par jour ou 15 à 20g par litre d’eau), en gélules, en teinture-mètre (30 gouttes par jour) ou en poudre (1 à 2 cuillères à café à diluer dans un verre d’eau).
Quelles contre-indications ? Femmes enceintes et allaitantes, personnes épileptiques, personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancers hormonaux-dépendants ou en cas d’hyper-oestrogénie.
Ne pas dépasser 15 grammes de prise par jour.
Pour en savoir plus, post Instagram à venir prochainement 😉
La vigne rouge :
« Pour retrouver des jambes légères »
Hémostatique (freine les saignements) et cicatrisante
Circulatoire : indispensable en cas de jambes lourdes ou les hémorroïdes
Anti-oxydante et astringente : efficace en cas de diarrhée
Sous quelles formes le prendre ? En infusion (20 à 30g par litre d’eau, avant les repas ou à jeun) ou en teinture-mètre (30 à 60 gouttes par jour).
Sur le long court pour soulager les jambes lourdes et favoriser la circulation veineuse : en gemmothérapie (15 à 60 gouttes le matin à jeun).
Quelles contre-indications ? Femmes enceintes et allaitantes et personnes souffrant de troubles gastriques.
À prendre en dehors des repas et ne pas dépasser une prise continue de 3 semaines.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur mon post Instagram.
Où acheter ses plantes ?
En herboristerie, en magasin bio, en parapharmacie… ou directement chez les producteurs locaux !
Sur Paris :
- Herboristerie du Palais Royal (Paris 1er ou en ligne) : www.herboristerie.com
- Orménis (Paris 20ème ou en ligne) : www.ormenis.com
Ailleurs :
- Herboristerie de Vannes : herboristerie.grouplive.net
- Herboristerie du Père Blaise (Marseille ou en ligne) : boutique.pereblaize.fr
- Herbonata (Saint Germain en Laye) : www.herbonata.fr
- Terres de Simples (Normandie) : www.terresdesimples.fr
En ligne :
- Le comptoir d’herboristerie : www.comptoirdherboristerie.com
- Herboristerie du Valmont : www.herboristerieduvalmont.com
- Herbiolys (gemmothérapie et teintures-mères) : www.herbiolys.fr
- Herbes de vie : www.herbesdevie.com
- L’officine botanique (gemmothérapie) : www.lofficinebotanique.com
- Autour des plantes : autourdesplantes.fr
- The French Herborist : www.thefrenchherborist.com
- La Compagnie des sens (huiles végétales, hydrolats et huiles essentielles) : www.compagnie-des-sens.fr
Quelles ressources ?
Livres :
« Le petit Larousse des plantes qui guérissent »
> La bible des plantes !
« Ma bible de l’herboristerie » de Michelle Pierre et Caroline Gayet
- « Les plantes sauvages : connaître, cueillir et utiliser » de Thierry Thévenin
- « La santé à la pharmacie du bon Dieu » de Maria Treben
- « Les recettes secrètes de mon herbaliste » de Christophe Bernard
- « Gemmothérapie – Les bourgeons au service de la santé – Guide pratique et familial » de Stéphane Boistard
- « Plantes sauvages et comestibles » de François Couplan
Sites internet :
- Le chemin de la nature (+ Instagram, Facebook, YouTube) : www.lechemindelanature.com
- Altea Provence : www.altheaprovence.com
Avant de partir…
N’oubliez pas que personne ne détient la science infuse ! Aussi, je vous encourage à toujours multiplier et croiser vos sources afin de prendre des décisions les plus éclairées possible. Car, au final, c’est de VOTRE santé donc il s’agit. Et cela fait partie du chemin vers l’autonomie.
Enfin, cet article est proposé à titre informatif et ne comporte aucune allégation miracle de santé ou de guérison. Il ne saurait se substituer à un diagnostic médical et/à la consultation d’un médecin.
De même, les plantes seules ne sont pas un produit miracle et leurs vertus ne seront ressenties à leur plein potentiel qu’avec la mise en place en parallèle d’une hygiène de vie personnelle et personnalisée… ce qui peut notamment se faire avec un.e naturopathe ! 😉